© Céline ESCOLANO
Les réalités insaisissables au premier regard, les rythmes inaudibles qui traversent nos vies m’attirent. Ils appartiennent à l’invisible, souvent négligé, à ces silences qui résonnent. J’explore la fragilité, l’inaudible et les non-dits. Mon regard se porte sur les espaces domestiques, sur les traces subtiles laissées par le temps, sur les récits enfouis dans la matière. Peinture, tissage et volumes s’entrelacent pour donner forme à ces tensions. Le fil, qu’il soit peint ou tissé, devient écriture, passage entre présence et effacement. Le textile dialogue avec d’autres médiums pour interroger notre perception de l’imperceptible immédiat. Chaque pièce tente d’habiter le silence, de lui donner une forme, une résonance. Je cherche à matérialiser ces tensions entre présence et disparition, entre protection et enfermement. Comment se libérer des contraintes et des exigences liées aux rôles de femme, de mère, d’épouse, sans perdre l’essence de ce qui les anime – l’amour et la protection ? Comment être au foyer, à la fois refuge et prison, source de chaleur et d’entrave ?